Avec la montée des obligations réglementaires, un marché florissant du reporting ESG s’est créé, attirant aussi bien les grandes firmes que des acteurs novices sans réelle expertise en durabilité. Résultat : une offre pléthorique et confuse, où les entreprises, submergées par la multitude de solutions proposées, peinent à s’y retrouver. Cette situation a conduit certaines à reporter leur mise en conformité, ralentissant l’adoption réelle des bonnes pratiques RSE.

Par ailleurs, les grands cabinets d’audit, notamment les Big Four, sont accusés d’avoir contribué à complexifier à outrance la CSRD en imposant un “sur-reporting”, au mépris des recommandations de l’Efrag. Cela a engendré une explosion des coûts pour les entreprises, tout en rendant le reporting plus bureaucratique que stratégique.

Ce détournement de la CSRD alimente désormais une défiance croissante envers la directive et pourrait remettre en question certains de ses principes fondamentaux, notamment l’analyse de double matérialité. Alors que la réglementation aurait dû être un levier de transformation, elle risque désormais de devenir un simple exercice de conformité coûteux et contre-productif.

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